lundi, mars 06, 2006

La surabondance de l’ironie

Cette nouvelle était publiée il y a déjà deux semaines mais je viens de voir l’article seulement hier. Le département d’état (l’équivalent du ministère de l’intérieur) a rejetés deux demandes de visas pour deux femmes iraquiennes.

Etre du Moyen-Orient rend l’obtention de visas très difficiles aux Etats-Unis mais aussi en Europe. Dans le cas de ces deux femmes, il y a deux aspects ironiques, qui rendent le rejet du département de l’état quasi-tragique.

En premier lieu, ces deux femmes cherchaient à rendre visite à des représentants américains au Congrès. Faisant partie d’une délégation à l’occasion du Journée de la Femme qui sera observée partout au monde ce mercredi ! Ces deux iraquiennes voulaient parler de la paix…mais pourquoi écouter des femmes dissidentes ?

Deuxièmement : quand on fait une demande de visa pour des pays occidentaux, il y a toujours une crainte de la part du pays hôte que le visa n’est qu’un prétexte pour émigrer. Bon nombre de documents sont requis pour essayer de déterminer les motivations secrètes du demandeur.  

Par exemple, si on est jeune, il y a plus de risque. Mais si on a de la famille dans le pays d’origine, il est moins probable que le demandeur les abandonnerait. Une mère de familles ne laisserait pas tomber son mari et ses enfants, n’est-ce pas ?

Ces deux femmes…ont perdu leurs maris et enfants pendant la guerre, pendant les bombardements américains…

Sans maris et enfants, elles sont considérées comme des jeunes célibataires, donc indésirables comme demandeurs de visa…

Kafka aurait honte.
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