samedi, juin 24, 2006

La CIA et l’Europe

Quand on a appris que la CIA a des prisons secrètes en Europe, surtout l’Europe de l’Est, il y avait une indignation générale. Et puis, comme toujours, on a appris que les gouvernements Européens étaient parfaitement au courant. Exemple de cette semaine – Al-Masri :

Berlin avait indiqué qu'il n'avait eu connaissance de l'enlèvement, par la CIA, de l'Allemand d'origine libanaise qu'après sa libération en mai 2004. En décembre 2003, M. Masri avait été arrêté lors d'un voyage privé en Macédoine - probablement à la suite d'une confusion de patronyme. Il aurait été transféré en janvier 2004 par un vol secret de la CIA dans une prison afghane, interrogé et battu, avant d'être relâché en mai 2004 en Albanie.

Or un témoin surprise, Wolf-Dietrich Mengel, directeur de Deutsche Telekom en Macédoine à l'époque des faits, a indiqué devant la commission avoir contacté la représentation allemande à Skopje, dès janvier 2004, car il avait apprisqu' "un Allemand" venait d'être enlevé. "J'ai téléphoné à l'ambassade d'Allemagne et l'on m'a dit qu'on était au courant", a dit M. Mengel.

Mais ça ne se limite pas aux gouvernements :

La ministre belge de la Justice, Laurette Onkelinx, a ouvert une double enquête sur l'espionnage de transactions financières internationales par le gouvernement américain. Un espionnage que la Maison Blanche a reconnu pratiquer depuis près de cinq ans par l’intermédiaire de la société belge SWIFT, au nom de la lutte contre le terrorisme. Ce matin, la presse belge a affirmé que la banque nationale de Belgique, ainsi que plusieurs ministres étaient au courant de l’espionnage. La ministre de la Justice a réfuté cette accusation, mais la Banque a admis avoir eu connaissance de ces pratiques.



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