lundi, juillet 24, 2006

Innocence quantique

Après la proportion quantique, voici comment l’innocence se re-mesure. Voici un extrait – ma traduction – d’un article publié par le professeur de droit à Harvard, Alan Dershowitz.
Les nouvelles sont ces jours-ci saturées avec des reportages sur les victimes civiles, des comparaisons du nombre de victimes civiles, et la critique de l’Israël, mais aussi du Hezbollah pour causer la mort, la blessure et la « punition collectives » des civils. Mais qui sont justement ces civils, à l’age du terrorisme, quand les militants ne portent pas des uniformes, n’appartiennent pas à une armée et se mélangent facilement parmi la population générale ?
C’est presque innocent comme début d’article. Il est vrai que les choses sont plus compliquées qu’avant. Mais l’innocence s’arrête là pour faire place à la naïveté, si non la haine. Etant professeur de Harvard, on ne peut croire à la naïveté.
Il y a une grande différence – à la fois légalement et moralement – entre un enfant de deux ans qui est tuée par une roquette ennemie et un adulte – civil – de trente ans qui permette que sa maison soit utiliser pour lancer et pour cacher des roquettes Katioucha.
Remarquez l’exemple. L’enfant innocent n’est pas libanais. L’adulte – « moins innocent » – arabe. Voici un passage d’un article de Le Monde (d’aujourd’hui) :
Devant l'ampleur des destructions provoquées par les bombardements israéliens de la banlieue sud de Beyrouth, "immeuble après immeuble dans des zones résidentielles", devant "les tueries", notamment d'enfants, provoqués par ces raids, Jan Egeland, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les questions humanitaires, a accusé, dimanche 23 juillet, Israël de "violation du droit humanitaire". M. Egeland venait de visiter les quartiers dévastés de la banlieue, où des immeubles entiers ont été réduits en poussière et où les bombes ont créé d'énormes cratères. Lorsqu'elles n'ont pas été blessées ou tuées durant ces bombardements, les populations ont fui et vivent dans des conditions précaires. Bien pires sont les conditions de vie des habitants du Sud, principal théâtre de la guerre, coupés du reste du pays et qui manquent dramatiquement de tout. Les agences spécialisées de l'ONU devaient lancer lundi un appel urgent à l'aide pour les populations sinistrées du Liban. Les enfants, selon l'Organisation des Nations unies pour l'enfance (Unicef), constituent près d'un tiers des victimes - morts et blessés - des bombardements. Ils représentent entre 45 % et 50 % des désormais plus de 500 000 personnes déplacées. "Ces enfants ont vécu des moments difficiles, ont vu des choses horribles, note Trish Hiddleston, conseillère régionale de l'Unicef pour la protection de l'enfance. Ils sont plus facilement excitables, plus émotifs ; ils pleurent plus facilement, sont parfois un peu plus violents, redeviennent incontinents, s'accrochent à leurs parents et sont affectés par le stress de ces derniers. Il faut à tout prix leur donner un soupçon de normalité", estime-t-elle.
Cher professeur, y a-t-il aussi une différence entre les enfants ?
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