mercredi, janvier 10, 2007

Jacques le Timide

A l’occasion de la présentation de ses vœux du corps diplomatique, Jacques Chirac a « fustigé vendredi devant les diplomates étrangers "les impasses de l'unilatéralisme" et le "scandale" de la pauvreté extrême en plaidant pour "un monde réconcilié et rassemblé". "En moins d'une génération, nous avons connu l'effondrement du communisme puis les impasses de l'unilatéralisme", a dit le président de la République, dans une allusion voilée à la politique américaine ». Non pas que Bush ne mérite pas d’être critiqué (bien au contraire) mais il y avait quelque chose de plus gênant dans le discours de Chirac.

Oublions sa naïveté qui lui fait croire qu’il a l’autorité, la sagesse, ou meme l’energie de résoudre le confit Israélo-Palestinien en menant « une conférence internationale d'un type nouveau qui, sans prétendre dicter aux parties les termes d'un règlement, apporterait les garanties auxquelles elles aspirent. Alors, j'en suis persuadé, peut s'engager une véritable dynamique de la négociation. »

Ma partie préférée de son discours :

« Comme la France le pressentait et le redoutait, la guerre en Iraq a précipité des bouleversements qui n'ont pas fini de dérouler leurs effets. Cette aventure a exacerbé les clivages entre communautés et ébranlé l'intégrité même de l'Iraq. Elle a fragilisé la stabilité de l'ensemble de la région où chaque pays, désormais, est inquiet pour sa sécurité et son indépendance. Elle a offert au terrorisme un nouveau champ d'expansion. La priorité, plus que jamais, est de rendre aux Iraquiens leur entière souveraineté. »


Comment expliquer un tel pressentiment ? Mieux encore : comment ose-t-il dire que cette guerre « a offert terrorisme un nouveau champ d'expansion ». Encore une fois, c’est en effet le cas, mais Chirac n’est pas innocent dans cette « expansion ».

Photo datée Septembre 1975 :

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