lundi, janvier 08, 2007

Leader without a cause

Voila ce qui arrive quand on fait confiance à un fou. En Mai 2006, Washington avait changé sa position envers Kadhafi en rétablissant des relations diplomatiques et économiques avec Tripoli. ( Codi Rice s’était même déclarée heureuse à ce sujet !) J’avais alors indiqué que les Etats-Unis font – encore une fois – preuve d’une grande naïveté. La politique Américaine a atteint un niveau pavlovien – les mots justes enragent ou font saliver Washington. A mon humble avis, il ne faut pas croire un dictateur qui est au pouvoir depuis 35 ans quand il promet de ne plus supporter le terrorisme. Mais les mots semblent suffire.

Washington est plus silencieux aujourd’hui. Le nouvel ami devient carrément embarrassant :

La Libye, qui avait décrété trois jours de deuil national après la pendaison de Saddam Hussein samedi dernier à Bagdad, a annoncé, hier, qu’elle allait ériger une statue de l’ancien président irakien sur son gibet.

La statue sera placée aux côtés de celle érigée à la mémoire du héros nationaliste libyen Omar Moukhtar, également pendu en 1931 pour avoir conduit l’insurrection contre le colonisateur italien, ont annoncé les comités révolutionnaires censés diriger la Libye du colonel Mouammar Kadhafi.

À la veille de l’exécution de Saddam Hussein, le colonel avait rappelé que l’ancien dictateur irakien était un prisonnier de guerre et ne pouvait être jugé et puni que par les envahisseurs anglo-américains. Lui-même, Kadhafi, avait opéré un revirement stratégique après le 11 septembre 2001, en se rangeant du côté des Américains dans leur croisade contre le terrorisme.


Il ne faut pas être surpris. Kadhafi cherche un peuple et une cause à diriger (au delà de son pays). Il vacille entre le Panarabisme en créant ce statut de Saddam et le Panafricanisme.

Il n’a pas même pas de cause certaine ; mais Washington était prêt à le croire.

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